Mme la Rectrice, mesdames et messieurs les membres du CTA,

   L’aménagement de la rentrée dans l’académie est un sujet qui inquiète nos collègues :  Plus de 1000 professeurs absents et 331 classes fermées lundi dernier, des classes qui tournent à 5 élèves sur 28, un enseignement en pointillés qui s’apparente de plus en plus à de la garderie et empêche la progression des apprentissages. Le monde de l’Education a fait « tourner la société » et ces efforts ne méritent ils pas une reconnaissance financière qui irait au-delà des paroles, quand au moins elles sont prononcées ?

Le protocole actuel est très dur à intégrer et une rentrée échelonnée aurait permis aux acteurs de mieux se l’approprier. Référent covid fantôme dans beaucoup d’EPLE. Les moyens pour la désinfection et les nettoyages rendent toujours impossible l’application du protocole 2 !

    Nous prenons acte des moyens mis à disposition de l’académie en cette rentrée mais sont-ils suffisants ? Fort est de constater qu’on ne les voit pas concrètement pour l’instant !

    Le monde de l’Education a manifesté hier son exaspération qui, combinée au manque de reconnaissance, au non-rattrapage de la dévalorisation des traitements, s’avère encore plus criante dans cette période d’efforts demandés !

    La dotation du secondaire à -4 ne permet pas de rattraper le retard structurel de notre académie mais représente la déclinaison de la suppression des 8000 postes dans le secondaire au national. La légère perte démographique observée en collège s’accompagne d’une perte en DGH qui ne permet pas d’assurer des conditions d’apprentissage dans ces structures énormes en HEP, lesquelles manquent considérablement de moyens. Dans les autres secteurs du secondaire, on observe encore une augmentation des effectifs ! En CPE, les 3 ETP sont bienvenus mais semblent insuffisant au regard de l’augmentation des violences et des effectifs de nos gros établissements.

     Les suppressions de postes en LV2, en sciences et dans tant de disciplines au lycée met les collègues sous tension, ce qui est très préjudiciable à la réussite scolaire.

      Nous évoquerons les déséquilibres qui entraînent de l’iniquité, observée dans les zones géographiques et entre les établissements lors de l’étude des documents.

      Je vous remercie,

      Jérôme MOTET pour le SNALC.