Lors de sa fondation le  dans la salle des fêtes du lycée Louis-le-Grand, le SNALC porte le nom de Fédération nationale des professeurs des lycées de garçons et de l’enseignement secondaire féminin. Au nom de la « valeur de l'enseignement secondaire », il s'oppose d'abord à la transformation des « professeurs adjoints » (simples bacheliers) en professeurs à part entière, ensuite à la surveillance par les professeurs des « récréations d'inter-classe », tâche jusqu'alors dévolue aux répétiteurs21. Ce n'est alors qu'une association professionnelle, déclarée le  avec pour but « études relatives à l’enseignement secondaire, défense de ses membres » (voir Journal officiel du ).En 1925, le syndicalisme étant autorisé aux agents de l'État, la fédération se transforme en Syndicat national des professeurs des lycées de garçons et du personnel de l’enseignement secondaire féminin. En , pour protester contre la situation financière des professeurs, il organise une grève du baccalauréat qui lui vaut des critiques d'une partie de la presse22.

Certains membres souhaitent que le syndicat adhère à la CGT réformiste. Des consultations sont organisées en avril 1920, en avril 1933 et en mars 1934. À chaque fois, la majorité requise des deux tiers n'est pas atteinte. Ces refus provoquent une crise au sein du syndicat. Une nouvelle direction favorable à l'indépendance est mise en place. Cependant, un certain nombre d'adhérents font le choix de la double appartenance en étant à la fois membre du syndicat de la CGT voire de la CGTU.[réf. nécessaire]

En , la réunification de la CGT modifie la situation. Le congrès de 1937 refuse une nouvelle fois l'adhésion à la CGT. Les minoritaires, favorables à l'affiliation confédérale quittent le syndicat et participent à la création du SPES (Syndicat du Personnel de l'Enseignement Secondaire, ancêtre du SNES), au sein de la confédération. Le syndicat se transforme alors en Syndicat national des lycées, collèges et cours secondaires et interdit l'appartenance individuelle à une confédération. Avec plus de 5 000 adhérents, il est alors très majoritaire : aux élections du Conseil supérieur de l'instruction publique de 1938, il obtient 51 % des suffrages, plus de 60 % chez les professeurs agrégés23. En 1938, avec l'Amicale de la magistrature et la Société des agrégés, il participe à la constitution de la Fédération nationale des corps de l’État et des cadres des administrations publiques (FNCA) qui compte, en 1938, 16 440 adhérents24.

Le , le syndicat est interdit par le régime de Vichy. Beaucoup de ses adhérents et de ses dirigeants sont prisonniers en Allemagne. À la Libération, une nouvelle tentative de rapprochement entre syndicats du second degré au sein de la CGT aboutit à la création du SNES. Le futur SNALC refuse de participer à ce processus. Il est alors devenu minoritaire (en 1956, il compte environ 2 500 adhérents)25.

En 1949, il adopte son sigle actuel de SNALC pour Syndicat national des lycées et collèges26.

En 1954, le syndicat adhère à la Confédération générale des cadres, qu'il quitte en 1978 en raison de divergences sur la loi Haby, le SNALC s'étant opposé dès 1975 à la réforme du « collège unique »27.

En 1982, une partie des responsables du SNALC décide de rejoindre les syndicats Force ouvrière qui viennent de se créer dans l'éducation nationale à partir d'une scission de la FEN. En , le SNALC est à l'origine de la création de la CSEN, qu'il quitte en 2019.[réf. souhaitée]

Le François Portzer est élu président du SNALC, fonction à laquelle il succède à Bernard Kuntz28, lequel quitte le SNALC le  pour rejoindre Force ouvrière.

Le , François Portzer, candidat unique, est réélu à la tête du SNALC avec 80 % des voix. Accroître la représentativité du SNALC dans le second degré et élargir son champ de syndicalisation aux professeurs des écoles, aux corps d'inspection et aux personnels de direction sont les objectifs qu'il se fixe pour les prochaines élections professionnelles29[source insuffisante].

Il approuve les premières mesures d'urgence présentées au conseil des ministres par Vincent Peillon30[source insuffisante]. Le 31, au CSE, le SNALC vote la loi Peillon de refondation de l'école aux côtés de la CFDT, de l'UNSA et de la FCPE32 en raison « des nombreuses avancées positives contenues dans » ce texte33 mais se prononce contre la réforme des rythmes scolaires engagée dans l'enseignement primaire. François Portzer invite Vincent Peillon au congrès du SNALC d' : « Il sera le premier ministre en exercice à venir à notre congrès. »

Source wikipédia