Mesdames et messieurs les membres du CSE,
Les textes que nous traitons ce jour s’intéressent majoritairement à la voie professionnelle. Donc arrêtons-nous un instant pour poser quelques constats et nous interroger.
Nous interroger, tout d’abord, sur France Compétences. A sa création en 2018, le SNALC s’était montré pour le moins circonspect. Quatre ans ont passé et nos doutes ne sont pas levés tant aujourd’hui les déficits sont plus visibles que les améliorations portées au système de formation.
Nous interroger aussi sur la stratégie globale du Ministère concernant la voie professionnelle. En effet, au nom de l’égale dignité, le Ministère a décrété le Bac Pro 3 ans. Dix ans plus tard, au prétexte de l’excellence, il a imposé la Transformation de la Voie Professionnelle et la mixité des publics.
Ces envolées lyriques fallacieuses ont permis des économies drastiques évidentes, en termes de postes.
Résultat, des dégradations successives des conditions de travail des PLP et par conséquent d’études et d’insertion professionnelle des lycéens ont eu lieu.
À présent, il serait question de dénier le statut même de lycéen à des jeunes, pour la plupart mineurs, au profit de celui de stagiaire de la formation professionnelle jusqu’à présent destiné aux adultes. Par conséquent, une totale modification du statut des PLP.
Ce faisant, les lycéens seraient mis à disposition d’entreprises qui peinent déjà à les accueillir huit semaines en stage, pendant la moitié de l’année scolaire, au frais de l’état. Qu’en serait-il alors du sort des PLP ?
Au nom de l’égale dignité et de l’excellence, le SNALC revendique le maintien de tous les lycéens professionnels et de leurs enseignants au cœur de l’Education Nationale, afin que tous les jeunes bénéficient d’une formation garantissant la prise en compte de tous leurs besoins et aspirations.
Dans la voie professionnelle comme dans l’ensemble du système éducatif, le SNALC continue de revendiquer un enseignement de qualité pour nos élèves et le respect pour les personnels de l’Education Nationale.
Et ce respect ne passe pas par une négation du droit au congé maladie, ni par une reconnaissance de l’enseignement à la maison comme expérience professionnelle réelle.
Il passe par une vraie revalorisation qui tienne compte de la perte de pouvoir d’achat que nous avons connue depuis des années.