Mesdames, messieurs les représentants de l’Etat, des secteurs économiques, chers collègues, il y’a un an, dans cette même représentation qu’est le CEN, le SNALC avait dénoncé le manque de soutien, l’absence de considération et la prise de conscience trop timide de l’institution face à la grande souffrance des personnels de l’Education Nationale.
Force est de constater que nos alertes répétées dans les instances locales et académiques sont certes entendues mais restent semble-t-il toujours sans effet lorsque l’on constate les situations gravissimes que vivent les collègues. L’absence de réponses aux signalements par les fiches RSST en est la plus cruelle illustration.
L’irrespect de l’autorité de l’enseignant par les élèves, les incivilités et l’ingérence des parents, les pressions administratives pour imposer des tâches en plus de nos missions, les menaces proférées par certaines directions pour faire rentrer dans le rang les collègues meurtris par autant d’injustices prouvent combien la dignité des personnels est attaquée. Même un ministre ne se gêne pas pour insulter les enseignants du supérieur.
Oui la dignité n’est pas reconnue quand des enseignants encore en bonne santé se voient refuser des conseils de disciplines sous prétexte que des élèves en situation de handicap peuvent agir en toute impunité. L’inclusion ne peut tout excuser, d’autant plus qu’elle est une priorité académique dans une école pour tous. A ce propos, que doivent encore accepter nos collègues AESH en plus des insultes, des morsures et des coups pour que leur dignité soit reconnue ? Des emplois du temps trop souvent modifiés, un temps de travail différent selon les PIAL, des ordres contradictoires hors de leurs missions sont désormais leur quotidien. Oserais-je rajouter le traitement pour le moins contestable des AED qui après 5 années de bons, dignes et loyaux services se voient accusés de tous les maux pour ne pas être cédéisés !
De plus, ne pas oublier les personnels administratifs, qui jugés certainement indignes, n’obtiennent pas de reconnaissance par une absence d’accès au CDI ou à la liste d’aptitude en dépit des requalifications de postes administratifs.
Oui, cette indignité rajoutée à la souffrance au travail est intolérable. Mais cette dignité confisquée est décuplée lorsque l’Etat punit les collègues dont la mauvaise santé, la maladie et l’épuisement se voient imposés une réduction de la prise en charge des congés de maladie et des sommes exorbitantes à rembourser sur le moment pour la partie indemnitaire locale.
Cette dignité est encore bafouée lorsque l’on impose une seule et unique mutuelle aux personnels de l’Education Nationale.
Le SNALC rappelle ici sa grande inquiétude au sujet du mouvement inter pour lequel encore trop de réunionnais, respectant la caractéristique nationale des mutations dans l’hexagone, se verront une nouvelle fois refuser l’accès à leur île natale après tant d’années d’exil.
En effet, Le CIMM ne suffit plus pour à obtenir La Réunion face aux bonifications de 1000 points RQTH et pour 5 ans d’exercice à Mayotte. Le SNALC renouvelle sa proposition d’attribuer une bonification supplémentaire de 1000 points après 4 ans d’exercice en métropole pour le retour dans le DOM d’origine
Le SNALC insiste sur la nécessité d’un calibrage à la hausse respectant les réels besoins de l’académie, besoins que le Rectorat a souligné publiquement en lettres modernes, cpe, eco-gestion et eps.
Pour le SNALC, la baisse démographique nationale, si limitée dans notre académie avec trop d’EPLE à sureffectif, ne peut servir de prétexte à une dotation en baisse, tant le retard structurel est criant.
Pour finir, le SNALC exprime de nouveau la nécessité de rééquilibrer le territoire pour la construction d’écoles, de collèges et de lycées à effectif suffisant, dans le Sud, pour accueillir dignement la masse d’élèves qui surchargent déjà ces établissements.
Dernière modification le 16/12/2025 par Webmaster

