Au préalable, le SNALC Réunion tient à exprimer ses inquiétudes concernant la mobilité des personnels. Ces moments de mouvements inter et intra sont sources de problématiques et d’angoisses pour les collègues. Beaucoup trop de recours inter sont restés défavorables encore cette année. Muter à la Réunion devient un vrai défi. Le SNALC souscrit à la volonté de vouloir garder tous les lauréats de concours à la rentrée 25. Cependant, cet effort de l’académie engendre de multiples difficultés, sur l’intra de cette année déjà, mais surtout sur l’inévitable diminution du nombre de supports et capacités d’accueil pour des titulaires participants à l’nter 2026. Les réunionnais exilés dans l’hexagone depuis tant d’années auront encore moins de possibilités de revenir sur leur ile natale.

Le SNALC rappelle ici sa proposition de bonifier de 1000 pts le vœu Réunion à l’inter pour ces réunionnais affectés en métropole depuis au moins 4 ans. 

 

Au sujet du calendrier scolaire, face aux impératifs du nombre de semaines de cours, la rentrée mi-aout, le 20 décembre intégré aux vacances et les examens de fin d’année en juin (sauf pour la voie pro, ce que le SNALC rejette) nous saluons le travail du rectorat et la mise en place d’un calendrier scolaire réunionnais afin de travailler le moins possible quand il fait chaud. La période 4 peut-être rallongée pour améliorer la proposition académique.

 

L’inclusion scolaire est une priorité académique mais cette inclusion doit respecter tous les profils d’élèves. Le SNALC ne peut que saluer la prise en compte de la particularité de l’académie avec une coexistence PIAL/PAS. Mais, la mise en place des PAS et l’extension du champ d’action aux élèves à besoin éducatifs particuliers est dangereuse pour les enseignants et les AESH. Déjà précarisés, non valorisés et non respectés, les AESH seront davantage taillables et corvéables à merci avec les PAS. Leurs missions sont clairement définies et ne doivent plus être bafouées avec une inclusion à tout-va. Le SNALC demande une vigilance toute particulière sur les abus et les coutumes de terrain.

Sur l’enquête de l’ODR, la situation des élèves de Cilaos est préoccupante car c’est le seul IPS qui diminue. L’obligation de poursuite scolaire hors du cirque et l’éloignement entraînent des situations d’échecs voire d’abandon scolaire. Le SNALC rappelle sa proposition de création d’une SEP au collège A. Corré avec le développement de filières adaptées comme la biodiversité, le développement durable, la vente et le tourisme vert.

 

Le SNALC accueille favorablement l’ouverture du nouveau collège à la plaine des palmistes avec un bâti présenté comme adapté au climat et un effectif raisonnable, ce qui n’est pas le cas de tant d’autres établissements où l’on entasse les élèves avec des structures non prévues pour cela. Peut-on savoir où en sommes-nous sur la re sectorisation au Tampon où il manque réellement un collège et surtout sur la commune de st-Leu dans laquelle les intérêts éducatifs passent après d’autres priorités ? 

 

Enfin sur la lutte contre les violences en milieu scolaire, le SNALC ne peut que soutenir et encourager toutes les initiatives de partenariat, de conventions pour lutter contre les violences à l’école dont sont victimes les élèves. Mais, il ne faut pas aussi oublier les personnels de l’Education Nationale qui subissent dans leur métier de plus en plus de violences verbales, morales et physiques de la part des élèves en classe et des parents au sein des établissements, sur la voie publique et sur les réseaux.

Le SNALC exige la mise en place systématique du plan ministériel pour la tranquillité scolaire et l’obligation de faire apparaitre dans les RI des établissements l’article 2 du BO DU 5/12/24 : Aucune contestation d’enseignement n’a sa place à l’Ecole de la République.