Monsieur le Préfet, Monsieur le Recteur, c’est bien au CEN que sont traitées et votées les affaires relevant de l’Etat et d’y rappeler ses responsabilités.
Même si le SNALC ne peut qu’accueillir favorablement le soutien de l’institution exprimé aux enseignants au sein du Plan ministériel pour la tranquillité dés la survenue de faits à l’encontre des enseignants, il n’en demeure pas moins que la réalité du terrain est tout autre et l’Etat doit prendre enfin ses responsabilités.
Le SNALC ne cesse de remonter toutes les situations ubuesques face auxquelles les personnels sont confrontés au quotidien…. Est-il normal que nous soyons à la fois les victimes de la souffrance des élèves en échec scolaire dans nos classes ? Est-il normal que nous soyons les cibles des parents qui nous harcèlent via Pronote ou nous menacent au sein même des EPLE ? Est-il normal que des hiérarchies intermédiaires nous accablent et ne nous défendent pas alors ? N’avons-nous pas droit pourtant à la protection fonctionnelle dans l’exercice de nos fonctions ? C’est à croire que NON.
Comment peut-on ignorer notre mal-être et être jugés de fainéants ou de profiteurs lorsque nous sommes à bout de forces et contraints à l’ultime solution de l’arrêt de travail pour nous protéger physiquement et psychologiquement ?
Pourtant l’Etat a le devoir de protéger ses personnels. Comment peut-il le faire ? Tout simplement en nous valorisant et nous assurant des conditions de travail décentes qui nous permettent d’assurer nos missions et rien que nos missions (transmission des savoirs, former des citoyens) dans le respect de l’autorité du professeur et sa liberté pédagogique avec des classes moins hétérogènes et surchargées pour une réussite des élèves. Voilà notre métier qui reste toujours sans revalorisation. Notre valeur professionnelle ne doit pas se limiter aux nombres de projets, aux nombres de parts de pactes et à une soumission aux injonctions multiples et variées de soi-disant cadres qui pour beaucoup devraient être recadrés. C’est bien dans ces EPLE là que les enquêtes à 360 devraient être menées.
Le retour à la tranquillité et au respect de notre métier passe par des actions fortes de l’Etat pour ses personnels dans notre académie. L’indéfectible soutien de nos hiérarchies, La re sectorisation généralisée que le SNALC réclame depuis des années, des EPLE à taille humaine, des créations d’établissements où le besoin est réel, une carte des formations qui donne aux élèves, de la formation initiale, la réelle chance d’obtenir un diplôme, par la mise en place de la circulaire ministérielle de 2019 du Plan de lutte contre les violences scolaires, la fin de la saignée du métier par des suppressions de postes et le blocage à l’entrée à l’inter de nombreux titulaires dans notre académie qui manque cruellement d’enseignants.