Nous tenons avant tout à saluer ici le dialogue social constructif qui  s’est tenu concernant le calendrier scolaire pour l’an prochain. Contrairement à  ce qu’on a pu entendre ici et là, il n’est pas utopique de penser à des dates et des horaires locaux pour nos examens nationaux. Gageons que ce dialogue puisse se fructifier dans les opérations de gestion de carrière et de mobilité de cette fin d’année permettant une vision plus humaine et la bienveillante envers les personnels.

            En effet, selon les diverses études menées par le Ministère et par nous mêmes, le mal être au travail augmente dangereusement, le harcèlement et les discriminations envers les personnels étant en réelle progression dans notre système. Un éventuel énième ministre sera -t-il à même de résoudre les défis sociaux qui jalonnent notre école du primaire au supérieur ?

            Si  des annonces concernant le brevet obligatoire pour la suite de la scolarité, le recours au redoublement possible, la mise en place de classes propédeutiques pour les élèves n’ayant pas atteint les objectifs de la scolarité au collège, la disparition de l’index de correction, la suppression de la sibylline évaluation par compétences au profit des notes en 3ème peuvent nous rendre l’espoir, il n’en reste pas moins que la menace de pressions sur l’harmonisation des évaluations, du contrôle de la pédagogie des enseignants, de pressions supplémentaires pour augmenter artificiellement les résultats des élèves, pointent le bout de leur nez de plus en plus dans les injonctions à peine déguisées au sein des établissements. L’autonomie des EPLE si plébiscitée par le Ministère aurait pu permettre une mise en place des groupes plus progressive, différenciée, souple, modulaire, expérimentale, mais cette opération  unilatérale, précipitée, imposée aux forceps n’aura pour résultats qu’un rejet des équipes et des familles qui ne pourront que constater les dégradations des EDT et des conditions de travail. L’instabilité institutionnalisée avec des élèves pouvant changer de groupe d’un trimestre à l’autre achève de décourager les équipes et les classes qui ont besoin avant tout de temps et de stabilité pour fonctionner. Ce ne sont pas les annonces sur les EDT dégradés et le refus d’accepter que les collègues fassent des vœux qui leur feront accepter ce dispositif ! Le SNALC a fait une projet de réorganisation des heures allouées aux groupes dans les collèges pour pouvoir réaliser une rentrée sereine. Il est à votre disposition !

            Pour ce qui est des heures de CPE et AED, nous ne cesserons de mettre en garde sur le dépouillement des HEP qui ont des profils spécifiques et souvent des effectifs pléthoriques. Nous regrettons que lors des GT, notre proposition de prise en compte du taux d’absentéisme en  6ème, du taux d’élèves placés en foyer et en familles d’accueil, des CLA n’aient pas été retenus comme critères d’ajustement. Il est indispensable de renforcer le vivier CPE et AED dans notre académie toujours caractérisée par une démographie trop lourde.

            Nous vous avons transmis des points divers sur les AED cédéisés qui, comble de l’incohérence et de la cruauté voient leur quotité baissée à 55 % lors du passage au CDI. Ces personnels, soudain paupérisés, demandent à pouvoir compléter leurs missions dans d’autres établissements pour pouvoir s’en sortir ! Comment peut-on traiter ainsi des personnels qui travaillent à nos côtés depuis 6 ans si durement à la réussite des élèves ?

            Nous tenons à alerter le rectorat sur la nécessaire re-sectorisation dans certaines communes de l’île ! Le Département nous assure travailler à  cette répartition nouvelle mais des affectations dans la commune du tampon vont aggraver l’effectif d’un collège alors que 3 autres dans la commune perdent des divisions. L’affectation des élèves, qui  a lieu en ce moment par le Rectorat, dans ces cas, doit pouvoir s’affranchir de l’actuelle sectorisation pour rééquilibrer les effectifs avant que la situation ne s’aggrave.

            Nous espérons pouvoir compter sur vous, à l’instar du  calendrier scolaire, pour intervenir sur cet état de fait dans le cas des AED cédéisés et des affectations scolaires à la rentrée prochaine.

         Je vous remercie,                                                 

  Jérôme MOTET pour le SNALC