Après une réforme du lycée et du baccalauréat qui, à part mettre en concurrence les matières d’enseignement, condamner les disciplines culturelles moins choisies et créer un raisonnement prématuré, anxiogènede refuge vers des parcours plus sûrs dans la poursuite d’études par les élèves, nous ne comprenons pas où se trouvent les principes comme l’épanouissement de l’individu, l’émulation par l’exigence dans des parcours riches et variés préservant une culture générale de qualité !
Il est inutile de mentionner la réforme de la voie proifessionnelle qui avec les familles de métiers prétend elle aussi économiser sur les heures d’enseignement là où notre académie a tant besoin d’enrichir ce parcours d’apprentissage. La disparition du projet de grand lycée tourisme du sud, tombé aux oubliettes, n’illustre-t-il pas le manque d’ambition ?
Que dire des collèges et des lycées où toute adaptation du protocole vers plus d’exigence est infaisable dans la mesure où les agents en arrêt ne sont pas remplacés ! Que dire de la prime de 150 euros pour l’informatique et des 70 % de professeurs exclus de la prime d’attractivité ? Le grenelle de l’éducation qui préfère la présence de champions du rugby et du tennis à celle de représentants de la profession est édifiante ! Que dire de la vaccination sur volontariat des personnels de l’Education si exposés ?
Et j’en arrive à notre ordre du jour ! Une académie où les EPLE sont énormes, avec une démographie scolaire toujours excessive, une enveloppe de CPE nulle malgré la création d’un collège quand tant devraient être construits, 70 postes encore pris au secondaire pour financer la politique ministérielle. Otez moi d’un doute ! Les réformes de la voie professionnelle, du lycée, du collège ne sont elles pas structurelles, donc ne nécessitent-elles pas des moyens pour les accompagner dans un modèle de réussite ? Méritent-elles 3 années consécutives de baisse de postes ou sont elles simplement l’excuse aux suppressions budgétaires que vous nous proposez ?
L a rentrée 2021 sera encore plus difficile et nous vous demanderons d’être dans le dialogue social de qualité pour les opérations de mutations inter et intra, et la gestion des carrières car nous avons été remerciés et mis à la porte de ces capa et capn. Des PALCD qui sont peau de chagrin, des mi-temps annualisés refusés, des Congès formation professionnelle en trop petit nombre, des mutations où l’on respecte une règle dans une discipline d’un corps mais pas dans l’autre, des personnels livrés aux exigences parfois inhumaines de petits chefs à qui l’institution a donné un pouvoir qu’il serait bon de cadrer, des classes surchargées en collège HEP, pourtant le maillon faible et si hétérogène de notre curcus scolaire, le plus affecté de pertes dans notre académie. Les 0.3 % de baisse démographique dans le secondaire sont loin de pouvoir absorber ces restrictions. Nous ne partageons pas votre enthousiasme Mme La Rectrice car on peut avoir de la bonne volonté, la confiance qui soit, mais si les moyens ne suivent pas dans un territoire si fragile que le nôtre, si on laisse le managment par la rentabilité et la mise en concurrence des disciplines prendre le pas, la souffrance des personnels augmenter, nous serons responsables de l’effondrement de notre modèle scolaire si admiré dans le monde, si indispensable à La Réunion !