Monsieur le Préfet, madame la Rectrice, le SNALC vous demande de faire respecter les droits fondamentaux inscrits dans la Charte des droits de l'Homme. J'en veux pour exemple le vote à bulletin secret au CA qui dans certains EPLE n'est même plus demandé de peur des représailles.
On ne vous dira pas que le manque de personnels est criant dans le secondaire notamment avec une dotation de moins de 60 postes cette année. Avec la situation sanitaire, ce constat est d'autant plus alarmant, notamment pour les personnels agents techniques qui sont confrontés à une surcharge de travail de désinfection et de nettoyage irréalisables.
Par ailleurs, la « revalorisation» des enseignants (et assimilés) dont il est question aujourd’hui avec la prime d’équipement a été qualifiée d’«historique». Pour le moment, elle est historiquement faible et historiquement floue. Aucune garantie n’a pu être apportée jusqu’à présent quant à la volonté politique de mettre en œuvre une loi de programmation pluriannuelle, qui seule garantirait une hausse importante et pour tous de la part fixe des traitements, et ce sans contreparties. Cette volonté politique semble elle-même d’une extrême fragilité, à en juger par les arbitrages rendus concernant les professeurs documentalistes et les CPE sur l’année 2021. Le ministre nous a très souvent reproché de caricaturer ses intentions en les résumant à l’équivalent d’« un ciné et une pizza par mois ».Force est de constater que cette comparaison est bien réelle.
La situation des personnels contractuels nous paraît critique, et nous vous alertons solennellement à leur sujet aujourd’hui. On fait appel à eux pour pallier les besoins mais ils sont pour certains exclus de la cdisation à quelques encablures des 6 ans. Nous attendons toujours des actes forts sur la rémunération et le temps de service des AESH. Nous sommes également demandeurs d’un bilan sur les PIAL, ainsi que sur la formation des AESH.
De même, un bilan sur les contrats de préprofessionnalisation pour les AED serait le bienvenu car ces derniers sont les plus mal lotis. Leur mobilisation du 1er décembre illustre bien leur souffrance, leur précarité et les abus dont ils sont victimes faute de statut. Le refus de la tenue d'une commission de recrutement transparente au profit d'un clientélisme en est un exemple flagrant. Le SNALC vous a fait tant de propositions à ce sujet restées lettres mortes.
Enfin, nous dénonçons le dogmatisme qui règne lors des ateliers du Grenelle de l’éducation et qui ne reflète jamais la réalité du quotidien de nos collègues.
Le SNALC, syndicat représentatif et sur le terrain, ne manquera pas ici et dans toutes les instances où il siège de vous faire ses propositions sur l'évolution démographique scolaire et la carte des formations pour que l'excellence par la transmission d'une formation de qualité et d'avenir soit offerte à tous nos jeunes à travers les différents parcours...
Pour le SNALC, Jérôme MOTET et Guillaume LEFEVRE.